Une soirée d'angoisse interminable

Publié le par elysabeth

la porte se ferme

la porte se ferme

Le cauchemar ne s'arrête pas, la porte se ferme derrière eux, le silence revient après toute cette agitation, cette violence, je suis assise sur le canapé, je suis sous le choc, tétanisée, tout mon corps tremble, je n'arrive pas à me calmer, les mots résonnent dans ma tête:

"Tu l'a bien cherché, c'est de ta faute tout cela, tu es qu'une salope, je ne veux plus te voir, pars de cette maison ......!"

Les mots de ma mère avant qu'elle parte et qu'elle soit embarquée avec mon frère par la police pour rebellion sur agent police et lui pour refus d'obtempérer, menace de commettre un crime et autre violences aggravées.

Et non je n'ai rien voulu de tout cela !

Et d'ailleurs jamais j'aurais cru cela possible, mais c'est belle et bien arrivé, je remercie ma belle soeur d'avoir appelé le commissariat, sinon je ne sais pas comment se serait fini, elle à l'étage dans une chambre avec sa fille d'un an et nous, mon fils et moi enfermés dans cette cuisine, sans téléphone, je l'a remercie, car elle a hésité mais a pris la bonne décision, son mari, mon frère personne ne le contrôlait, il n'arrête pas ses menaces, ses insultes à l'encontre de mon fils, après l'avoir empoigné, frappé, séparé, toutes les injures y sont passées "Fils de ...., bâtard " "Sors .... Viens que je te plante ... " ....... tout pour le provoquer

Je criais d'arrêter, je disais à mon fils de ne pas répondre à sa provocation, mon frère frappait dans cette porte ..... J'avais peur qu'elle cède, il l'a défoncé à coup de poing, j'étais derrière ....

Mon fils me disait : "Maman, si il rentre je me défend " ... Presque il me demandait l'autorisation, il l'attendait avec un couteau .... Je criais d'arrêter ! J'avais la peur au ventre, jamais je n'aurais laisser quiconque faire du mal à mon fils, j'aurais pris ce coup de couteau pour lui !

Bien sûr, ma mère n'a pas oublier ma belle soeur, quand elle les a prévenu que la police arrivait, au lieu de se calmer elle et son fils ..... Les insultes et les reproches ont continuées ..... Elle ne l'a pas épargné .

Et non, je n'ai pas voulu tout cela .....

Mais voilà, on est le 25 décembre 6 h du mat, il faut réfléchir, que faire, il faut partir de cette maison quoiqu'il arrive, s'éloigner, mon fils prends la décision d'aller chez un copain, il avait aussi pris la décision de porter plainte, je l'en ai dissuadé !

Déjà, j'entends ma mère, "On ne porte pas plainte contre un membre de sa famille "

Mais honnêtement, peu importe ce que ma mère pense, je lui ai dit qu'il ne pouvait pas prendre cette responsabilité, d'envoyer son oncle en prison, car bien sûr il a des antécédents, donc cette fois-ci était celle de trop !

Il réponds, là maintenant sur le coup de la colère, mais dans trois mois .... Six mois .... Un an ..... Quand il devrait repasser devant le juge ... Toute cette histoire sera loin derrière ... Il faudra qu'il se replonge dans ses mauvais souvenirs .... Se mettre contre cette famille qui le rejete.... Nous rejette ... Se déchirer encore ....Et porter ce fardeau qui n'est pas le sien..... Il en est juste le bouc émissaire.... Déjà qu'on l'accuse de tout... Ce n'est pas un ange ... Mais quand même... Il ne mérite pas cette violence... Personne d'ailleurs.... Je ne lui souhaite que du bonheur .. Il est jeune ... Il faut qu'il avance dans le positif et laisser ce négatif aux autres .... Ne pas leurs donner de raison de parler encore encore .... Même si je comprends sa réaction !

Je ne savais même pas, qu'il y avait eu rébellion contre agent, je l'ai appris qu'après, même si cela aurais pu s'entendre, mais quand la police est d'arrivée, j'ai tout lâcher, mes nerfs, le trou noir, je ne sais plus, jusqu'à temps qu'ils ouvrent la porte ..... C'est la police qui a portée plainte !

Et non je n'ai pas voulu tous cela !

Une soirée d'angoisse interminable

La décision de partir s'impose, même pour quelques jours, le temps de réfléchir, mais pour aller où ! Chez qui ! Bien sûr je pense à mon deuxième frère, qui est parti, un peu avant de la soirée, il a senti le vent tourner, il a fuis .... ! Mais j'essaie .. J'y crois .. Il va comprendre ... Que je ne peux pas rester là, à les attendre .... Il accepte ... Quand il apprend la gravité de la situation ... Et puis... Il rappelle pour dire qui je ne peux pas venir ... Que son ami vient et qu'il n'y aura pas assez de place ... Mon fils est outré... Même lui nous lâche ... Je dois partir... 6h ... Qui appelé ... J'appelle le 115 .. J'attends il ne décroche pas !! Mes larmes ne s'arrête pas ...

On vient chercher ma belle-sœur et sa fille, elle rentre chez elle, je ne les reverrai peut être jamais. ....

Mon fils est prêt je dois le déposer, il est 8 h30.

Je suis seule revenue dans cette maison, les traces de violences, le sang, la maison est en dessus dessous ! J'étouffe .. Je prépare une valise, la boule au ventre, je ne sais même pas quoi mettre dedans .... j'appelle ma cousine ... Bien sûr, elle dors, elle a veillé tard, je laisse un message ... J'appelle une amie ... Je pense qu'elle dors aussi elle décroche, il est 9h ..... Elle dormait, elle me demande si ça va ! Elle sent que quelque-chose ne va pas, je n'arrive pas a parler, je suis en larmes, je reprends un peu de force, j'ose lui raconter le pire ! Je lui demande de m'heberger quelques jours pour réfléchir !!

Elle me dit bien sûr, je t'attend, je sais qu'elle est avec sa famille, que la place est restreinte, mais elle m'attend !

Un lueur d'espoir, j'appelle le commissariat, pour les prévenir que je quitte le domicile et que je dois venir déposer les clefs, car ma mère n'avais pas son trousseau il était là devant moi !

Sinon elle se serais retrouver dehors de chez elle ! Quelle ironie .. C'est moi qui lui ramène ses clefs ....

Je ferme la porte, est ce que je pourrais y revenir, je sais pas ......

Arrivée là bas, vers 11h, toujours pas dormie, mes idées sont pas claires, ils m'attendaient, pour que je témoigne, j'obtempère, je monte dans le bureau, les questions défilent, je réponds à certaines, mais quand viennent celles, qui, je sais, qui serais fatale pour mon frère, celle du couteau planté dans la porte ? si je savais pourquoi il se trouvait là ? j'ai arrêté l'interrogatoire, j'ai précisé à l'officier, que je ne pouvais pas répondre, il n'a pas insisté......

J'ai précisé seulement que mon frère avais un problème avec l'alcool, qu'il pouvait se mettre en danger lui et les autres, qu'il avait besoin d'aide ...... Il m'a répondu qu'il n'était une assistante sociale ....

Il m'a demandé pour mon fils, si il voulais porter plainte, je lui ai dit que je ne savais pas, c'était sa décision, on l'a appelé et à répondu à la police que non !

Ils ne l'ont pas obligé à venir. J'ai demandé à l'officier comment je fesais, puisque je ne pouvais retourner à mon domicile, il m'a précisé, que ma mère passait en comparution immédiate, qu'elle attendait son avocat et lui en parlerais, mais que j'étais chez moi, donc que je pouvais rester !! (Oui MR L'agent, dans quelles conditions !), dans les faits il a raison, cette maison plus de dix que l'on y vit, elle ne m'entretient pas, je suis totalement indépendante, et cette maison sans moi elle ne l'aurais jamais eu (enfin cela fera l'objet d'un autre article : ma mère)

Mais que si ma mère s'entêtait, m'en empêchait, que si j'avais besoin de récupérer des affaires ou des papiers, je pourrais faire appel à eux !

Je quitte ce commissariat !

Ma cousine me téléphone, veux me voir, choquée, me prends dans ses bras, on pleure, on parle, me dit qu'elle est là, que je peux l'appeler si besoin, je suis fatiguée, je n'arrive plus à parler, je bois un café, je l'as laisse avec ses enfants, je pars chez mon amie, j'arrive effondrée, j'ai honte, elle est en famille, j'arrive avec la valise, tout le monde pars, je m'impose, j'aime pas ça !

Et non je n'ai pas voulu tout ça !

Une soirée d'angoisse interminable
Une soirée d'angoisse interminable

Publié dans Humeur

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A
Arf, mon correcteur orthographique est passé par là et, le comble, m'a fait faire des fautes !
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A
Bonjour, ma recherche sur l'écriture thérapeutique m'a menée jusqu'à votre blog, dont j'ai lu quelques artistes. Il semble que vous n'y écriviez plus depuis un certain temps et j'espère que vous aurez l'occasion de lire mon commentaire. Je tiens à vous exprimer la compassion que je ressens envers vous, vis-à-vis de votre histoire personnelle. Comme vous l'avez écrit quelque part, en substance, chacun a besoin d'être aimé, soutenu, traité avec bienveillance, entendu véritablement, dont dans sa souffrance. Et rien, RIEN ne justifie qu'une personne soit agressée par une autre. Notre société a encore tant de choses à améliorer au sujet des victimes d'agression, trop de gens encore ont tendance à culpabiliser la victime au lieu de son agresseur, on marche sur la tête ! Même la police n'est pas encore assez formée pour prendre en charge les victimes d'agression. J'en ai fait les frais il y a deux ans... Je reste à ce jour insatisfaite du procès verbal rédigé par le commissaire, qui s'est permis de reformuler ce que je disais et cela a changé le sens de mon récit (ce qui est totalement interdit et illégal !). J'espère que depuis cet événement très difficile que vous avez traversé, vous avez eu la chance de croiser sur votre route des personnes qui depuis vous soutiennent, que vous êtes entourée et tirée vers le haut ! Vous pouvez m'écrire si le cœur vous en dit.<br /> <br /> Si j'ai fait à la base cette recherche sur l'écriture thérapeutique, c'était pour trouver la force de me lancer. Maintenant, j'ai réussi à trouver/donner un nom à mon blog, qui pour l'instant est encore vide et qui accueillera très prochainement les récits de ma vie. Pour m'en libérer. Je vous souhaite une bonne journée, Elysabeth.
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